À l’heure où de nombreux jeunes diplômés peinent à intégrer le marché du travail en raison du manque de débouchés offerts par le secteur dans lequel ils se sont spécialisés, il est important de noter que certaines professions, au contraire, souffrent d’une pénurie de candidats. C’est par exemple le cas du métier de commissaire aux comptes. On vous dit d’ailleurs tout de suite comment devenir commissaire aux comptes.
Le commissaire aux comptes, un professionnel de la comptabilité au service de la loi
Le métier de commissaire aux comptes est loin d’être le plus connu, pourtant il est passionnant à vivre au quotidien. Exerçant le plus souvent leur profession dans le cadre de cabinets d’expertise comptable, le commissaire aux comptes est un professionnel de la comptabilité qui met ses compétences à disposition des entreprises, des associations, des syndicats ou encore des hôpitaux pour contrôler et certifier leurs comptes si aucune anomalie comptable n’est détectée.
En effet, totalement indépendant des entités pour lesquelles il va travailler, le commissaire aux comptes se rendra chez ses clients pour contrôler les différents documents comptables, s’assurer qu’ils reflètent bien réellement la situation financière des entités concernées, mais aussi, si l’examen est probant, pour certifier les comptes.
Travaillant seul bien qu’étant en étroite collaboration avec les services financiers d’une entreprise en cas de questions ou de besoin de renseignements complémentaires, le commissaire aux comptes agit au nom de la loi et doit respecter scrupuleusement la déontologie de la profession dans le cadre de la mission qui lui incombe. Une fois son rapport effectué, il a aussi la charge de le communiquer aux actionnaires et aux différents acteurs concernés.
Toutefois, aujourd’hui, avec la multiplication des entités à contrôler – les comités d’entreprise des grandes sociétés ont rejoint cette liste en 2015 – et l’émergence de la certification des données environnementales, la profession a tendance à manquer de spécialistes. Par conséquent, le métier recrute, mais attention, devenir commissaire aux comptes ne s’improvise pas…
Quelles études suivre pour devenir commissaire aux comptes ?
Bien consciente qu’elle devait conquérir un public plus large, la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes a entamé depuis 2013 une véritable action pour attirer davantage d’étudiants vers le métier de commissaire aux comptes.
Jusque-là, il existait deux possibilités pour devenir commissaire aux comptes :
- la voie royale est et restera l’expertise comptable. Tous les titulaires du Diplôme d’Expertise Comptable (DEC), un diplôme équivalent au niveau Bac+8, peuvent de droit demander à être inscrits auprès de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes. Il est toutefois indispensable d’effectuer ensuite un stage professionnel de deux ans chez un commissaire aux comptes pour se voir décerner le certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes (Cafcac)
- l’obtention du Diplôme Supérieur de Comptabilité et Gestion (DSCG), un diplôme sanctionnant un niveau d’études Bac+5, suivi d’un stage professionnel de 3 ans et d’un examen permet également d’accéder à la profession de commissaire aux comptes en obtenant le certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes
Mais depuis 2013, il est également possible de devenir commissaire aux comptes en étant titulaire d’un Master 2 et ce quelle que soit sa spécialité. En effet, persuadée que la profession pourrait faire les yeux doux à des ingénieurs ou des juristes ne trouvant pas de premier emploi, la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes a décidé d’ouvrir son activité à tous les titulaires de Master 2.
Pour ceux ayant pu valider au moins 4 des 7 Unités d’Enseignement du DSCG, ils pourront directement débuter par le stage professionnel alors que ceux venant d’autres filières devront au préalable s’inscrire à un certificat préparatoire au Cafcac.
L’idéal reste le cursus spécialisé en alternance comme un DSCG en alternance proposé par l’ESCG, l’école de comptabilité supérieure de gestion. Il permet de se confronter directement à la réalité du poste et d’acquérir des compétences d’une manière plus empiriques.
Pour l’heure, la nouvelle passerelle vers le métier de commissaire aux comptes n’a que peu séduit les candidats potentiels. Mais gageons que le temps fera son effet et que certains étudiants, sans emploi, tenteront leurs chances surtout que le salaire espéré est conséquent (3000€ nets par mois à l’embauche, 5000€ à 8000€ par mois après quelques années d’expérience).