La révolution numérique a bouleversé toutes nos habitudes que ce soit au boulot ou à la maison, pour se divertir ou pour s’informer, les nouvelles technologies sont omniprésentes dans notre quotidien. Elles deviennent incontournables dans tous les secteurs d’activités professionnelles mais sont-elles accessibles à tous ? Avec l’expansion des technologies numériques, une partie de la population reste en marge. Je décrypte pour vous ce phénomène.
Illectronisme : définition
L’illectronisme est un terme très peu répandu pour le moment, il s’agit d’une adaptation du mot illettrisme dans le domaine de l’information électronique. Selon Élisabeth Noël, l’auteure de cette définition, cela concerne les personnes qui ont un manque de connaissances pour utiliser les ressources électroniques. Il y a deux types de difficultés :
- Celles qui ont attrait à la pratique et à la manipulation des outils
- Celles qui sont liées au contenu et à la vérification des informations trouvées
Pour en savoir plus sur ce terme, je vous conseille de consulter la page suivante. Depuis le début de la révolution numérique, il existe des personnes qui refusent les technologies de toutes sortes. Cependant avec l’expansion de ces dernières, leur utilisation devient inévitable et peut représenter un handicap dans la vie quotidienne, ce peut être un frein à l’emploi par exemple. Il est nécessaire de former la population afin qu’elle puisse jouir de tous les trésors des nouvelles technologies sans tomber dans les pièges courants.
Qui est concerné ?
Selon Bernard Benhamou, le délégué aux usages de l’Internet pour le Ministère de la Recherche et de l’Économie numérique, ce phénomène toucherait environ 15 % de la population. Il y a une corrélation entre les personnes qui ont des difficultés avec les savoirs de base et celles qui ont des problèmes avec les technologies numériques. En effet, Internet représente 90 % d’écrits ce qui explique ce lien de cause à effet. En général, on parle de :
- Personnes en situation de précarité sociale ou économique
- Seniors
- Non-diplômés
- Grands ruraux
Le coût serait le principal frein pour ces individus. La vitesse à laquelle évoluent les machines est également un élément perturbant, la configuration des ordinateurs étant toujours en mouvement. De plus, de nombreuses personnes sorties du système scolaire avant l’arrivée de ces technologies n’y ont accès ni à la maison ni au travail, ce qui complique l’apprentissage au quotidien. Pourtant dans une société qui compte de plus en plus sur les avancées technologiques, la population doit se former d’urgence sous peine de souffrir d’une « e-exclusion ». Pour plus d’informations, je vous recommande de lire cet article.
Se former
On voit de plus en plus de formations et de cours pour initier les plus démunis à se servir d’un ordinateur et à naviguer sur le web. Il existe des structures qui agissent à l’échelle d’une ville, d’un département ou même d’une région. Bernard Benhamou a également lancé l’Agence nouvelle des solidarités actives (ANSA), il s’agit d’un programme d’expérimentations dédié aux technologies de l’information et de la communication et à l’insertion des personnes en difficulté.
Cette opération s’inscrit dans le cadre du plan « France numérique 2012 ». Six dispositifs ont été mis en place :
- En Île-de-France
- Dans le Grand Ouest
- En Auvergne
- En Corse
- Et en Rhône-Alpes
Pour plus de renseignements, cliquez ici. La BNF a mis en place des bibliothèques pour venir en aide aux personnes qui le désirent. Ce phénomène est loin d’être fini et fait toujours débat comme on peut le voir dans cette vidéo :