Vous courez chez le médecin au moindre bobo ? Votre armoire à pharmacie est tellement remplie pour que vous pourriez ouvrir votre propre commerce ? Laisser les praticiens tranquilles et adoptez l’automédication : c’est encore la meilleure façon de gérer vous-mêmes vos soucis passagers et vos symptômes légers, en ne consommant que les médicaments indispensables.
L’automédication, c’est quoi ?
Si vous êtes déjà entré dans une pharmacie pour acheter un médicament sans ordonnance, alors vous avez déjà pratiqué l’automédication ! Cette pratique consiste à court-circuiter son médecin pour se procurer soi-même des substances autorisées à la vente, dans le cas d’une pathologie légère et pour un traitement de courte durée.
Dans un pays qui est champion de la consommation de remèdes (50 boîtes par an et par habitant), il n’est pas étonnant de lire (sur cette page) que 85% des Français ont adopté l’automédication, c’est-à-dire qu’ils ont acheté au moins une substance en officine ou qu’ils ont commandé un médicament en ligne sur un site tel que Shop-pharmacie (comme près de 10% des consommateurs).
Une vente en ligne qui progresse aussi parce que le conseil en pharmacie physique a faibli. Il est rare qu’un vendeur en officine vous donne des conseils (posologie, effets secondaires éventuels), quand il prend même le temps de vous informer des contre-indications. En conséquence de quoi, les Français, comme leurs voisins européens, se tournent de plus en plus vers la digitalisation de ce service.
Que traite-t-on par l’automédication ?
Uniquement des petits symptômes tels que :
- Fièvre
- Toux
- Rhume
- Conspiration passagère
- Mal de tête
- Douleurs de dos
- Sevrage tabagique
- Problèmes buccaux
Si les symptômes persistent malgré la prise d’un petit traitement, l’automédication ne suffit plus : il faut aller consulter son médecin.
Pourquoi il est préférable de constituer sa propre pharmacie
Parce que l’automédication a de nombreuses vertus :
- Apprendre à mieux connaître son corps ;
- Se responsabiliser en s’informant sur les propriétés des médicaments ;
- Édifier sa propre pharmacie avec moins de médicaments inutiles ;
- Désengorger les cabinets des médecins ;
- Fluidifier les urgences hospitalières, trop souvent prises d’assaut pour des symptômes anodins ;
- Faire faire des économies à la Sécurité sociale (et donc, in fine, faire soi-même des économies).
Automédication ? Oui, mais attention !
Pour autant, il ne faut pas oublier que l’automédication comporte des risques : un médicament reste un médicament, même s’il est consommé avec prudence. Bien que les risques soient quasi nuls (si le traitement est court et la posologie bien respectée), leur prise n’a rien d’anodin.
En particulier, faites attention à vos allergies ainsi qu’à l’interaction entre les différentes substances. Aussi, si les symptômes persistants vous poussent à aller consulter votre médecin, n’omettez pas de lui signaler quels médicaments vous avez pris.
Malgré un nombre important de molécules autorisées à la vente sans ordonnance, les études ne montrent pas d’augmentation des accidents sanitaires. Ce qui tendrait à prouver que les consommateurs qui pratiquent l’automédication ne sont pas dans l’abus, et qu’ils font preuve de beaucoup de prudence.
Et c’est tout le principe de l’automédication : non pas l’accès illimité aux médicaments en pharmacie, mais le fait d’opérer un choix prudent dans ses propres remèdes qui s’appuie sur une bonne connaissance des substances ingurgitées.