L’évolution des technologies a permis aux plateformes de financement participatif d’entrer en relation directe avec les porteurs de projets et les investisseurs. De même, l’évolution de la réglementation a sonné le glas du monopole dont disposaient les banques pour les prêts. La conjonction de ces nouvelles donnes a favorisé l’apparition des plateformes de crowdlending et de crowdfunding. Mais quelles sont les similitudes et les différences entre ces deux concepts ?
Les points communs
Quand on parle de plateforme de financement participatif ou encore plateforme de crowdfunding et crowlending, le premier point commun est qu’elles font, toutes deux, référence au financement participatif. En effet dans les deux cas, il est question du financement d’une entreprise par des particuliers et/ou des institutions par le biais d’une plateforme web qui sert d’intermédiaire entre les porteurs de projet et les investisseurs.
En France, les plateformes ou structures d’intermédiation en opérations de banque et en service de paiement doivent s’inscrire dans le registre unique tenu par l’Orias (Organisme pour le registre des intermédiaires en assurance) qui est une organisation parapublique placée sous la tutelle de le Direction générale du Trésor.
Cette dernière, avant de leur fournir l’immatriculation officielle, s’assure qu’elles remplissent les conditions professionnelles d’exercice : capacité professionnelle, honorabilité, garantie financière et assurance de responsabilité civile professionnelle. Les plateformes de crowdlending et de crowdfunding exerçant sur le territoire français doivent donc communément s’inscrire au registre de l’Orias.
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Les différences
Bien qu’ils soient deux formes de financement participatif, il existe plusieurs différences entre le crowdfunding et le crowdlending.
La forme d’investissement : quand on parle de crowdfunding, il s’agit d’une manière de participer au capital d’une entreprise. Ceci, à travers l’achat d’actions qui pourraient prendre de la valeur et permettre un retour sur investissement. Or, dans le cas du crowdlending, il s’agit d’un financement participatif basé sur le prêt. Ainsi l’investisseur a des obligations émises par l’entreprise.
L’horizon d’investissement : l’horizon d’investissement du crowdfunding n’est pas fixé. Il n’y aura remboursement que quand les fondateurs rachètent votre part ou si un tiers rachète l’entreprise. Toutefois, les plateformes conçoivent généralement des pactes d’actionnaires incitant les porteurs de projets à rembourser les investisseurs à partir de 5 ans. Par contre, dans le cadre du prêt participatif, l’horizon d’investissement est fixé dès le début et varie généralement entre 1 et 2 ans.
La fiscalité : généralement, les investissements en crowdfunding offrent des avantages fiscaux, car ils représentent un apport au capital de PME. Ce qui n’est pas le cas des investissements en crowdlending qui, eux, ne bénéficient pas d’avantages fiscaux. Les intérêts perçus dans ce cas seront alors simplement taxés au barème de l’impôt sur le revenu.
Les bénéfices : en participant à une campagne de prêts participatifs, vous êtes quasi certain de récupérer chaque mois des intérêts sauf en cas de faillite de l’entreprise. Généralement, les rendements de crowdlending varient entre 6 et 9 %. Aussi, la durée d’emprunt peut être courte (souvent à partir d’un an). Mais dans le cas du crowdfunding, la volatilité des rendements sera beaucoup plus élevée et l’investisseur peut multiplier sa mise, mais aussi tout perdre en cas de faillite.
Le risque : à la base, un investissement en action comporte plus de risques qu’un prêt. En effet, lorsque vous participez, par exemple, à un crowdfunding immobilier, le porteur de projet ne s’engage pas à vous rembourser ou à vous verser des dividendes. Mais dans le cas du crowdlending, l’entreprise s’engage à vous rembourser ou vous payer des dividendes, selon les conditions fixées par le contrat de prêt.