La cession acquisition d’une entreprise engage ses acteurs dans un processus au long court. Au-delà de la complexité des actions à réaliser sur le plan financier, comme la détermination du prix de vente, elle se prépare en tenant compte du contexte général à ce type d’événement. Nous citerons ici 4 grands points clé à prendre en compte.
La cession acquisition : quand vendre et comment ?
Les 2 premiers points clé de la cession acquisition d’entreprise, se situent en amont du dispositif, avant que la vente ne soit proprement décidée. L’opération va nécessiter, en effet, une période de réflexion, au cours de laquelle d’importantes décisions vont être prises.
1. Quand vendre ?
Il n’est plus nécessaire aujourd’hui d’arriver à la retraite pour avoir envie de vendre son affaire. La majorité des entreprises cédées aujourd’hui concerne des cédants âgés de moins de 55 ans. Ce qui signifie qu’une cession acquisition d’entreprise n’équivaut pas à une fin de carrière, mais plutôt, dans la majorité des cas, à un changement de cap. Un repreneur plus jeune signifie, de plus, un regain d’activité profitable à l’entreprise. La question de vendre peut donc se poser aujourd’hui bien avant une fin d’exercice et porte en elle d’autres questionnements : vers quel type de repreneur se diriger, comment communiquer vis-à-vis de ceux-ci ou encore doit-on rester associé ?
2. Vendre dans tous les secteurs ?
Certains secteurs sont plus concernés par les cessions acquisitions, notamment : l’industrie manufacturière, le commerce de détail et la construction. Cependant, il faut savoir que le risque de ne pas trouver de repreneur est plus élevé pour les PME, dans les secteurs : du bâtiment, de la communication ou des transports. La pérennité de leur activité est souvent remise en question par le départ de leur dirigeant, ou par l’agressivité de la concurrence (lire aussi : « Pourquoi faire appel à un cabinet de cession acquisition ? », sur LeFrenchGuy).
À qui vendre ? La question centrale
Une opération de cession acquisition se prépare au moins 1 an et demi à l’avance, pour se donner le temps de trouver plusieurs repreneurs, de façon à valoriser au mieux l’entreprise. Il s’agit de bien préparer le terrain en effectuant un bon diagnostic d’entreprise, de recueillir l’assentiment des associés et de fixer un prix satisfaisant. Ce qui nous amène 2 deux points clé importants
3. Aménager son départ
Les projets de cession acquisition sont bien plus nombreux que leur réalisation effective. On enregistre un chiffre moyen d’environ 12 000 cessions par an, mais les chefs d’entreprise de plus de 60 ans sont nombreux chaque année à déposer le bilan, faute de repreneur. Ils sont pourtant 49 % à souhaiter céder leur entreprise, mais se plaignent trop souvent de la difficulté de trouver un repreneur « de confiance ».
Dès lors, on ne s’étonne guère qu’ils soient nombreux à rester dans l’entreprise en qualité de cadres non-exécutifs. La possibilité de rester à la tête de son affaire demeure donc, même si cela réduit les perspectives en matière de retraite
4. Envisager les reprises familiales
La transmission familiale est une solution à examiner quand elle se présente. L’état l’encourage aujourd’hui, grâce à des mesures fiscales. Elle concerne 19 % des cessions acquisitions pour les entreprises de moins de 49 salariés et 23 % pour les entreprises du bâtiment. La tendance devrait aller en s’amplifiant, car 34 % des dirigeants susceptibles de recourir à la cession acquisition dans les 10 prochaines années, souhaiteraient que l’affaire reste dans la famille.
La reprise d’une entreprise est une étape lourde de conséquences sur le plan financier, personnel et quelquefois, familial. Un accompagnement personnalisé, notamment en ce qui concerne la recherche d’un repreneur, peut éviter purement et simplement à l’entreprise de disparaître en fermant ses portes. Car, c’est souvent la difficulté à nouer une relation de confiance et à partager un même état d’esprit, qui retient la génération des entrepreneurs de plus de 60 ans à conclure la cession de leur affaire.